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DB HBNRI III. [l578] 17 I
çois, vint en habit de cardinal en la grande église de Paris, prendre de la main du nonce le chapeau rouge que le Pape lui avoit envoyé; le tout avec grand apparat et somptuosité, sans laquelle les cardinalats seroient fort peu de chose.
Le lundy 7 juillet, M. le duc partit de la ville dc Verneuil sur la minuit, accompagné de Bussy, La Rocheguyon et autres, au nombre de dix; vint passer la Seine à La Rocheguyon, et sur chevaux de relais se rendit en deux jours à Bapaume, et de là à Mons, où il fut bien reçu.
Peu de jours après, Renaud de Beaulne (0, son chancelier, vint à Paris pour recouvrement de deniers. A quoy le Roy lui fit toutes faveurs possibles, faisant deffenses à tous les notaires de Paris de recevoir aucuns contrats de constitution de rente, sur peine de nullité ; et enjoignant à tous ceux qui auroient de l'argent à bailler à rente, de le porter au receveur de la ville, qui leur en feroit rente au denier douze. Il menoit ordinairement avec lui dans son coche promener ledit seigneur de Mandes : ce qui ne s'accordoit gueres avec les garnisons qu'il avoit mises sur la riviere pour empêcher le passage des gens de Monsieur, et ce qui faisoit croire à plusieurs, même à l'Espagnol, qu'il y avoit pour cette entreprise intelligence entre le Roy et M. le duc (»).
(-) De Beaulne : fils de Guillaume de Beaune, seigneur de Samblançay. Il étoit alors évéque de Mende, avoit été conseiller et président au parlement, et fut depuis archevèque de Bourges et de Sent, grand aumônier de France, et commandeur de l'ordre du Saint-Esprit. — (-J Intelligence entre le Rojr et M. le dûe : Henri iii , sollicité par la Reine mère, lui promit à la vérité de l'aider dans cette entreprise ; mais les effets ne répondirent pas aux promesses.
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